Le temple d’Artémis Tauropolos a été découvert en 1925 sur la plage d’Artémida (Loutsa), au bord de la mer, et a fait l’objet d’une étude systématique en 1956 et 1957 par la Société archéologique. Seules les fondations du temple en calcaire, qui était un pavillon dorique, sont conservées. La construction du temple remonte à la fin du Ve siècle av. J. C. Le sanctuaire d’Artémis Tauropolos est principalement connu par des sources littéraires. Dans « Iphigénie en Tauride d’Euripide », le fondateur du sanctuaire est Oreste, qui a transporté le xanos de la déesse depuis Tauride et a débarqué à Alès, sur la côte est de l’Attique, pour y construire le temple de la déesse. Euripide et Ménandre, dans sa comédie « Epitrepontes », fournissent des informations sur le caractère et les événements de la fête de la “Tauropolia” qui était célébrée en l’honneur de la déesse : Des processions nocturnes, des cérémonies d’un caractère dionysiaque frénétique et des événements imitant symboliquement les sacrifices humains.
Le sanctuaire de Tauropolos était le lieu de culte le plus important et le centre de l’ancienne municipalité attique de l’Alon Araphinides. Le fonctionnement du sanctuaire est documenté du VIIe siècle avant J.-C. au Ier siècle après J.-C., comme en témoignent les découvertes d’un anathème, mais aussi de récipients utilitaires et culinaires qui montrent la tenue de banquets dans le contexte du culte. Deux propylées (est et ouest), un chemin de gravier et des piédestaux d’offrandes votives ont été trouvés dans le sanctuaire. À une distance de 200 m au sud du temple d’Artémis de Tauropolos, un petit temple avec un apothicaire et un certain nombre d’offrandes datant de l’époque géométrique à l’époque classique a été découvert.
Les découvertes du sanctuaire d’Artémis Tauropolos et du petit sanctuaire sont exposées et conservées au musée archéologique de Vravrona.