Partager
Ou copier le lien
Entretien avec l’éminente chef grecque, Mme Dina Nikolaou:
“L’Attique est pour moi la destination idéale tout au long de l’année”.
1. “L’ Attique – la Grèce en un instantané” est le slogan touristique de la région de l’Attique. Quels sont vos “instantanés” culinaires préférés en Attique?
La “couleur” et l’authenticité des tavernes du centre d’Athènes – Varvakeio, Koukaki, Monastiraki et Plaka m’adorent beaucoup. Ces endroits sont où l’on trouve des monuments gastronomiques qui révèlent l’approche intemporelle des Grecs à l’égard de la nourriture. J’apprécie également la Riviera athénienne, car elle me permet de contempler la mer et de manger mon poiss. Nous considérons que cela va de soi parce qu’elle est toujours là pour nous, mais c’est différent pour les visiteurs. A l’Attique, à une demi-heure du cœur de la ville, on se sent comme ailleurs, et c’est une partie de sa magie. On retrouve également les îles, telles que Hydra, au charme singulier, ou Spetses, connue pour sa haute cuisine, qui font partie du puzzle gastronomique de l’Attique.
2. La cuisine et la gastronomie sont-elles, selon vous, des lieux de rencontre entre les peuples, et comment cela se traduit-il dans la scène gastronomique contemporaine de l’Attique? Comment pourrait-elle s’ouvrir davantage au public étranger?
Pendant toute l’année, l’Attique est la destination idéale pour moi.i. Elle attire des touristes douze mois par an, parce qu’elle offre des lieux, une culture et une cuisine exceptionnelles. C’est le point de rencontre entre l’Est et l’Ouest. On y trouve des éléments balkaniques ainsi qu’une hospitalité grecque inégale. Chaque fois que je reçois des amis français, je les emmène en Attique et je remarque ce qui les capte. Ils adorent l’atmosphère des tavernes athéniennes, l’association des spectacles folkloriques et de la cuisine traditionnelle, l’authenticité qui s’en dégage. Cela représente exactement ce que nous devons mettre en avant, ainsi que la valeur nutritionnelle de nos produits La “clef” est l’ouverture, et les technologies modernes peuvent être très utiles. Une plateforme, avec une application, où les touristes ont accès à toutes les informations nécessaires. Autrement dit, un guide de la gastronomie qui dresse la carte de la scène gastronomique et donne des avis précis et fiables sur les restaurants grecs, et sur l’Attique en particulier. Il est formidable, par exemple, que l’un des deux guides gastronomiques mondiaux – Gault & Millau – ait déjà cartographié et évalué les restaurants dans les régions de l’Attique et de la Crète. Les visiteurs doivent avoir accès à un guide comme celui-ci.
3. Les distinguions internationales et les événements gastronomiques organisés en Attique contribuent-ils à rendre la région une destination gastronomique?
Chaque forme de distinction et de promotion est extrêmement importante, parce que nous sommes peut-être conscients de notre “arsenal” contre les pays concurrents, mais ce qui est important, c’est que les autres le sachent aussi. C’est pourquoi nous devons améliorer l’image que nous envisageons. Dans les salons gastronomiques auxquels je participe en France, les visiteurs sont très impressionnés par les produits grecs que je présente. Car beaucoup de produits grecs n’ont pas la même reconnaissance que des produits plus connus, comme la feta. Le tourisme permet aux visiteurs de découvrir notre riche culture gastronomique et la promotion internationale renforce notre exportation. C’est pour cette raison que nous devons améliorer l’image de nos produits.
4. Comment la cuisine de l’Attique représente-t-elle la tendance actuelle en matière d’alimentation saine et quelle est l’importance du rôle des matières premières à cet égard?
Ces dernières années, la tendance internationale en matière d’alimentation saine s’est effectivement reflétée dans la cuisine de l’Attique. Notre avantage comparatif est la qualité de nos matières premières, ce qui est un point que nous devons communiquer à l’étranger. En tant que pays, nous ne produisons pas en quantité, mais nous sommes certainement un pays qui produit des produits de haute qualité. La valeur nutritionnelle de nos produits est notre principal avantage. Les chefs et les restaurateurs sont très conscients de cette tendance et ont conçu des menus en accord avec cette tendance. En effet, en cette période de pandémie, où de plus en plus de gens se tournent vers les produits biologiques pour renforcer leur système immunitaire, les menus des restaurants s’adaptent.
5. Quelle est l’importance du rôle des matières premières dans l’alimentation saine actuelle et comment la cuisine de l’Attique représente-t-elle la tendance actuelle?
La nourriture est une expérience holistique. Ce n’est pas seulement une question de saveur, c’est aussi une question d’accueil, de service, d’esthétique Tous ont compris cela et la restauration d’Attique l’a intégré et assimilée. Des efforts importants sont déployés à tous les niveaux. Pour moi, certaines tavernes du centre ville ont une authenticité particulière, qu’il faut sauvegarder d’une part et promouvoir d’autre part. Je proposerais de visiter les restaurants situés en bord de mer, pour déguster des poissons et des fruits de mer avec vue sur la mer, et je recommanderais de visiter Hydra ou Spetses, où les expériences culinaires sont associées à des paysages pittoresques d’une beauté unique.
6. Si l’on vous demandait de créer un menu aux saveurs de l’Attique, quel serait-il?
J’associe l’Attique à des arômes et à des images – des citronniers en pleine floraison. Ainsi, un menu aux saveurs de l’Attique comprendrait probablement un dessert avec des pistaches d’Égine et une riche crème au lait, avec du miel de Cythère et des fleurs de citronnier de l’île de Poros. Pour le plat principal, je choisirais de la viande de chèvre à l’huile d’olive Troezen, que j’accompagnerais de figues et de vin Savatiano.
7. Quels produits de l’Attique seriez-vous disponibles pour un visiteur, et pourquoi?
L’Attique propose des produits exceptionnels, tels que le Savatiano et le retsina, des artisans qui fabriquent de délicieux fromages dans les laiteries locales, des pistaches d’Égine, des figues et des herbes, de la viande de qualité, du poisson, de nombreux produits AOP, de l’huile d’olive, des “amygdalota” (friandises à base d’amandes douces) provenant des îles, et bien plus encore.