L’imposante et ancienne demeure de l’Académie d’Athènes a été construite entre 1859 et 1885 aux frais de la famille de l’homme d’affaires et baron viennois Simon Sina. Les plans du célèbre architecte danois Theophil Hansen avaient déjà établi l’emplacement de l’Académie en 1842, car elle devait être un élément de la célèbre « trilogie athénienne ».
Sous la direction d’Ernst Ziller, Hansen a livré à la ville un monument vivant, un bâtiment ionique emblématique avec un revêtement en marbre blanc péntelique et des bases en pierre du Pirée. À droite et à gauche de la grande entrée, deux colonnes, également de style ionique, soutiennent les statues d’Athéna et d’Apollon (œuvres de Leonidas Drosis) « tenant en l’air les lettres et les arts protégés par les dieux ».
Mais le symbolisme et les références se poursuivent quelques mètres plus loin, sur l’escalier extérieur de l’entrée, « gardé » jour et nuit par les statues de Platonet d’Aristote sur des dessins de Drosis(elles ont été sculptées après sa mort). Bien que le bâtiment ait été prêt depuis des années, l’Académie n’a été fondée qu’en 1926 et a commencé à fonctionner comme la plus haute institution intellectuelle du pays.
L’Académie d’Athènes a été fondée par le décret constitutionnel du 18 mars 1926 sous le nom d’académie des sciences, des lettres et des beaux-arts. Par la même décision, ses premiers membres ont été nommés, qui étaient d’éminents représentants de la science et de la création intellectuelle et artistique de l’époque.
Immédiatement après sa fondation, l’Académie d’Athènes est devenue membre de deux grandes organisations internationales : l’association internationale des académies et le conseil international des unions scientifiques (=CIUS).
Depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui, l’Académie d’Athènes a agi dans le cadre de son objet, dans les domaines de la recherche scientifique et de la culture des lettres et des beaux-arts. À de nombreuses reprises, l’Académie est intervenue dans des organisations internationales sur des questions de culture, d’environnement, de valeurs universelles, de droits nationaux et de droits de l’homme, les principaux exemples étant la dénonciation de la persécution des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et la défense du droit des Chypriotes à l’autodétermination.
Les travaux et les positions de l’Académie d’Athènes ont eu et continuent d’avoir un impact sur la société grecque. En témoignent, entre autres, les dons et legs qui lui sont faits par des particuliers et des institutions et dont la gestion permet à l’Académie de remplir sa mission : elle soutient la recherche scientifique, finance des publications, octroie des bourses et décerne des prix.