La superficie de la zone protégée est de 5374,32 hectares [ha]. La partie terrestre de la zone présente un paysage méditerranéen typique. Elle se compose de trois écosystèmes, représentant les trois types d’écosystèmes méditerranéens en Grèce, à savoir les forêts de pins, le maquis (continentale et côtière) et les phryganes, à différents stades successifs. Le maquis continental est dominé par des boisements ou des petits arbres du genre Quercus coccifera. La zone compte d’anciennes mines et des sites d’intérêt archéologique et paléontologique. Le marais côtier de Legrena fait également partie de la zone.
Le parc national de Sounion a été créé en 1971. Il couvre 3.500 hectares, dont 750 hectares sont strictement protégés. La décision de créer ce parc national, qui est également protégé par la Convention de Barcelone, a été prise en raison de l’importance écologique, historique, géologique et paléontologique de cette zone :
En raison de cette variété d’écosystèmes et de stades de succession, et du fait que le parc national de Sounion n’est pas loin d’Athènes, il peut servir de lieu idéal pour l’éducation à l’environnement. Un grand nombre de minéraux ont été découverts dans la région du parc national de Sounion, dont certains sont totalement nouveaux pour la science. C’est cette variété de minéraux et de roches qui a favorisé le développement d’une industrie minière unique pendant la période classique (480 av. J.-C.). Les preuves de la prospérité de cette industrie minière dans l’Antiquité sont encore visibles, car le parc national de Sounion regorge de vestiges d’anciennes mines, d’ateliers, de maisons, de sanctuaires et d’autres monuments. La région du parc national de Sounion compte de nombreuses grottes et autres formations karstiques. Ces formations ont servi de pièges au cours de différentes périodes géologiques. Il en résulte la découverte de nombreux fossiles, surtout dans la partie nord du parc national de Sounion. Parmi les fossiles végétaux découverts, les plus intéressants sont ceux de Pinus maritima et Quercus suber, deux espèces aujourd’hui absentes de la partie orientale du bassin méditerranéen, et de Pinus nigra, Buxus sempervirens, aujourd’hui limités à des altitudes plus élevées.
En plus du parc national de Sounion, une zone plus large comprenant le parc national de Sounion a été déclarée zone d’intérêt archéologique et historique et site de beauté naturelle exceptionnelle. Il est proposé d’étendre la zone protégée vers le sud pour inclure la zone autour du temple de Sounion, la zone maritime entre la péninsule de Sounion et l’île de Patrocle, et l’île elle-même. La zone maritime mentionnée ci-dessus abrite des herbiers à Posidonia oceanica en excellent état. Il est urgent de protéger cet habitat de la pollution croissante du golfe Saronique. L’île de Patrocle est inclus dans les sites proposés car, en raison de sa situation géographique (ainsi que du parc national de Sounion), il offre un abri à tous les oiseaux migrateurs qui passent au-dessus de la péninsule de Sounion. De plus, les nombreuses grottes marines le long de la côte de la péninsule de Sounion et de l’île de Patrocle peuvent constituer un excellent abri pour le phoque de Méditerranée. La flore de la région, bien qu’elle n’ait pas encore été étudiée, pourrait s’avérer intéressante.
La zone actuelle en général devrait être protégée et au moins le régime actuel ne devrait pas être retiré, car les revendications foncières de parties privées mettent tous les habitats en grand danger.
Les espèces protégées par les directives de l’Union européenne sur les habitats sont les suivantes :
Espèces:
Testudo hermanni et tortue bordée – Testudo marginata
Habitats :
Végétation annuelle, matorral arboré avec Juniperus spp., pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique, Dunes sclérophyles de Cisto-Lavenduletalia, dunes de sable mouvantes embryonnaires, boisements halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornetea fruticosi), Forêts de pins méditerranéens endémiques, forêts d’Olea et de Ceratonia, herbiers à Posidonion oceanicae (Posidonion oceanicae), Pseudo-steppe à herbes et à plantes annuelles de Thero-Brachypodietea, Récifs, plages de sable légèrement recouvertes d’eau de mer en permanence, Phryganes Sarcopoterium spinosum, Galeries et bosquets riveraines méridionales (Nerio-Tamaricetea et Securinegion tinctoriae), Falaises maritimes abruptes de la côte méditerranéenne avec des Limonium spp. endémiques.